Benoît Cosnefroy, le métronome de la Flèche Brabançonne
Toujours placé à Overijse, le Français s’y est enfin imposé.
- Publié le 10-04-2024 à 20h33
- Mis à jour le 10-04-2024 à 21h34
”Il l’a fait !” Quelques secondes après l’arrivée de la Flèche Brabançonne, Dorian Godon exulte et fonce vers son coéquipier, vers Benoît Cosnefroy qui vient de régler au sprint la bonne échappée. “On adore vraiment cette course, poursuit Godon, floqué du dossard numéro 1 du vainqueur sortant. “On a bien roulé collectivement. On a bien rectifié le tir après la solide échappée du trio.”
Soit celle de Tim Wellens, Dylan Teuns et Marijn van den Berg. Sur laquelle Benoit Cosnefroy est parvenu à revenir avec un contre dans la dernière montée. “Dorian avait bien réduit l’écart avant, et je lui avais dit que je me sentais bien, que je tenterais de faire le jump, ajoute le vainqueur. Bon, à ce moment, Tim Wellens a accéléré devant et cela m’a bien fait mal ! Cela ne m’a pas trop arrangé. Mais j’ai ensuite su récupérer en vue de l’arrivée.”
Vainqueur, une fois deuxième, deux fois troisième et une fois huitième en cinq participations !
Qu’il connaît par cœur. Sur une course qui lui convient à merveille. L’ancien vainqueur du Grand Prix de Québec n’est jamais sorti du top 10 en cinq participations. “Ma pire place ici, c’est huitième, au bout d’un début de saison catastrophique à cause d’un problème au genou, j’avais donc une bonne excuse”, s’amuse le coureur de la formation Décathlon AG2R La Mondiale.
C’était en 2021. La seule fois qu’il n’était pas monté sur le podium puisqu’il avait fini troisième en 2020 et 2023 et deuxième en 2022. “Pourquoi je l’aime tant ? Parce que c’est une course difficile et compliquée à contrôler. Elle est atypique avec plusieurs montées d’affilée. Avec des efforts intenses et courts, avec peu de temps de récupération. Bref, tout ce que j’aime bien ! Mais, jusqu’à présent, il y avait toujours quelque chose qui ne fonctionnait pas pour que je m’y impose. Au contraire de cette édition. Quand van den Berg a attaqué à trois kilomètres de l’arrivée, je me suis dit que c’était parfait pour moi avec les deux Israël qui allaient rouler derrière lui pour revenir.”
Après une saison en demi-teinte, le Normand de 28 ans revient au premier plan. Il a remporté sa quatrième course de la saison après une étape et le classement général du Tour des Alpes Maritimes et Paris-Camembert, tout en terminant sixième des Strade Bianche. “Cette victoire, ici, à la Flèche Brabançonne, est idéale avant d’arriver sur les classiques ardennaises qui me motivent toujours beaucoup. C’est une période importante pour moi. Alors oui, dimanche, il y aura Mathieu van der Poel. Il est si fort, je l’ai encore vu en regardant à la télé Paris-Roubaix, où il a profité du solide travail de son équipe. Mais quand je termine deuxième de l’Amstel (NdlR : en 2022, quand il avait dans un premier temps été classé vainqueur avant d’apprendre quelques secondes plus tard que Michal Kwiatkowski avait été un peu plus rapide que lui dans un sprint à deux), j’avais fini devant Mathieu (NdlR : quatrième). C’est donc possible. Je suis en confiance. Comme toute notre équipe, qui est vraiment dans une bonne spirale cette saison. Nous sommes dans une spirale positive, sans le stress de devoir faire des résultats.”